Citation du livre de Dr Catherine Gueguen, « Pour une enfance heureuse », Ed.Robert Laffont.
Les échanges et en premier lieu le toucher, entraînent la sécrétion des molécules de bien-être »
« La tonalité des échanges, l’ambiance chaleureuse ou non, dans laquelle ils se déroulent peuvent à elles seules permettre la sécrétion ou non de molécules du bien-être : ocytocine, endorphines et sérotonine. Il en est de même du toucher qui occupe une place centrale dans les échanges. Il est au coeur de l’intimité, des liens d’affection, de l’attachement entre les êtres humains. Le toucher est vital, indispensable. Dès que le toucher est agréable, rassurant, l’ocytocine et son cortège de molécules du bien-être sont sécrétés chez les deux personnes, aussi bien chez celui qui prend contact que chez celui qui est touché au sens physique et émotionnel du terme. (…)Le contact tendre est donc extrêmement bénéfique. Il diminue le stress et apporte du bien-être et de la sérénité. (…)
La peau est très étendue. C’est notre plus grand organe sensoriel. Elle nous enveloppe, nous protège, mais elle échange également avec le monde extérieur. Elle possède deux types de récepteurs sensoriels : des récepteurs transmettant l’information au cortex somato-sensoriel pour identifier et prendre les objets, et d’autres récepteurs, connectés au centre du cerveau social, dévolus au contact émotionnel. Ce sont ces récepteurs impliqués dans la relation qui entrent en jeu lors de la proximité physique et des caresses affectueuses, du contact peau à peau, déclenchant des réactions hormonales et des réactions émotionnelles. Le contact tendre, agréable, léger, la chaleur réconfortante augmentent les taux d’ocytocine et d’endorphines et ceux-ci procurent un sentiment de bien-être et favorisent les liens sociaux. (…)
Les massages faits avec tendresse et respect diminuent les maladies et améliorent la santé des enfants. Ils abaissent le niveau des hormones de stress chez les enfants et les adultes. . (…) Le bénéfice du toucher n’est pas réservé aux contacts interhumains. Caresser un animal familier comme un chien, un chat ou tout autre animal, active le cerveau social, réconforte et pose l’animal et celui qui le caresse. »